You are currently browsing the monthly archive for février 2010.

Samedi 22 février 2010

Une diffusion un samedi au froid. Mais La majorité des gens sont sensibles  à l’appel en défense des retraites : « Ne touchez pas à nos retraites ».

Un ouvrier du bâtiments

« Les revendications, la lutte, l’unité, tout ca disparaît. Ca manque de solidarité, beaucoup cultive l’individualisme. J‘ai 58 ans, ca fait 30 ans que je suis dans le bâtiment !

J’ai jamais vu ca ça il casse tout !

Dans le bâtiment les délégués syndicaux sont élus au Comité d’entreprise mais on ne les voit plus !

Moi je peux  montrer aux jeunes ce que c’est la solidarité et l’unité, je signe la pétition ! »

Une retraitée

« Vous rendez compte il m’augmente ma retraite de 6 € et il me baisse mon aide de 4€ de l’APL. Ils peuvent en faire des grands discours à l’assemblée nationale sur l’augmentation des retraites. Ils se foutent de notre tête. Je vais lui écrire au « petit » pour lui dire. J’enverrais ma lettre à informations ouvrières. Je signe ta pétition »

Un jeune militaire et sa mère

«Mon mari travaillais au caisse des retraites de la marine. Aujourd’hui ils sont en train de tout liquider. Et maintenant il s’attaque au code des pensions des militaires.

Son fils… J’ai 19 ans je viens de rentrer dans la marine. Quelle retraite je vais avoir ?  Quel avenir dans la marine ? »

Au total 23 signatures et 3  Informations ouvrières.

Au total, nous sommes donc maintenant 78 signatures sur Brest! En invitant les adhérents du POI à signer l’appel, nous pouvons rappeler que les discussions sur cet appel doivent aussi se conclure par la
proposition de signer et faire signer en invitant à la réunion publique organisée par le POI
le jeudi 18 mars. Le meeting de Paris est un pas en avant pour l’organisation du front du refus
des militants contre le consensus que cherche le gouvernement.
Signons et faisons signer l’appel du POI.

Communiqué

En annonçant pour septembre le projet de loi du gouvernement, Sarkozy a donc confirmé que la remise en cause des retraites ouvrières constitue la priorité de son gouvernement pour 2010.

Il a insisté sur la longue période de concertation qui commençant en avril, se poursuivra durant l’été, affirmant son intention de « prendre le temps qu’il faut ». « Prendre le temps qu’il faut » : pour quoi faire ? Il s’agit de tenter d’engager les organisations syndicales dans de longs et tortueux pourparlers dans un seul objectif : faire accepter aux travailleurs l’idée de l’inéluctabilité de la « réforme » qu’il s’agirait de rendre la moins dévastatrice possible…

Mme Parisot, présidente du MEDEF, se réjouit : cette « phase active de concertation » a pour « objectif d’aboutir à un consensus (…). Nous pensons que c’est possible ».

Quelques jours auparavant, dans un débat avec le chef de l’UMP, Xavier Bertrand, le dirigeant du PS, François Hollande, s’était prononcé pour l’allongement de la durée de cotisation.

Un scénario se met en place : il faudrait aboutir à des mesures douloureuses sur les retraites, même si chacune d’entre elles ferait l’objet d’une large concertation préalable.

Et tout cela pourquoi ?

  • Parce qu’il y aurait urgence à revenir au respect des critères de Maastricht ? Et c’est pour cela que devrait être mis en coupe réglée le code des pensions civiles et militaires et tous les régimes spéciaux et particuliers ?
  • Parce qu’il y aurait parait-il une dérive des « déficits » des régimes de retraite ? On parle de « 100 milliards d’euros par an de déficit des retraites » en 2050. D’où vient ce chiffre répété sur tous les tons par tous les commentateurs ? Nul ne le sait.
  • Parce que selon Sarkozy en 2010, il y aurait déjà 30 milliards d’euros de déficit des régimes de retraite par an ? Mais 30 milliards d’euros, c’est moins que les exonérations de cotisations sociales accordées chaque année aux patrons qui licencient ! C’est une petite fraction des sommes gigantesques offertes par l’Etat aux banquiers et aux spéculateurs l’an passé !

Bref, on a affaire à une gigantesque supercherie, un mensonge pur et simple. Rappelons qu’il y a 8 ans en 2002, le sommet de Barcelone de l’Union européenne avait, avec l’accord de Chirac et Jospin, préconisé l’allongement de 5 ans de l’âge moyen de départ en retraite. C’est de cela qu’il s’agit !

A l’heure où des centaines de milliers de travailleurs viennent d’être licenciés tandis que des centaines de milliers d’autres ne savent pas ce qu’il adviendra de leur emploi dans les prochains mois… tous devraient accepter une coupe brutale dans leur retraite … au nom d’un « déficit » artificiel…

Supercherie et mensonge !

Rien ne justifie qu’un seul élément d’un seul régime de retraite soit aujourd’hui remis en cause. Rien ne légitime la recherche d’un consensus sur ce point.

Le IIe congrès du Parti Ouvrier Indépendant (22-23-24 janvier 2010) a lancé un appel à : « l’unité pour dire non au consensus, l’unité pour dire ne touchez pas aux régimes de retraite ». A ce jour, plus de 10 000 travailleurs de toutes tendances ont contresigné cet appel. Des meetings à l’initiative du Parti Ouvrier Indépendant se tiendront dans les prochaines semaines, sur ces mots d’ordre, dans toute la France.

Le Parti Ouvrier Indépendant réaffirme qu’il est prêt, dès lors que la clarté se fait sur ces mots d’ordre, à rencontrer tout parti se réclamant de la classe ouvrière et de la démocratie afin de forger l’unité nécessaire pour mettre en échec les plans du gouvernement. Il est prêt à leur donner la parole à la tribune de ses meetings et pour commencer le 17 février à Paris, salle de la Mutualité*.

A Brest, le jeudi 18 mars à 20h au Centre Social de Pontanezen

tract-marche

Réunion publique

Jeudi 18 mars 2010 – 20 heures

Centre Social de Pontanezen – Brest


Voici des extraits de la résolution adoptée par le congrès concernant les élections régionales :

(…) Dans le même temps, le POI présentera ses positions. Partisan de la démocratie politique et de l’unité de la République, le Parti ouvrier indépendant met en garde. Ces élections régionales seront une étape supplémentaire dans la marche à l’éclatement du pays. Il s’agit de la mise en place de la gouvernance régionale comme instrument pour disloquer les droits et les conquêtes arrachées à l’échelle nationale, notamment par la destruction de la fonction publique, de l’Education nationale, au travers de multiples contre-réformes : Les élections régionales sont inséparables du dispositif de régionalisation qui s’accélère dans le pays pour répondre aux exigences de l’Union européenne.

La mise en place des ARS, en application de la loi Bachelot, au cours de ces premiers mois de l’année 2010, pousse à la dislocation du système de santé national, à sa régionalisation, aux « droits » différenciés, en fait à la remise en cause des droits et à la dislocation de la Sécurité sociale. Le congrès mandate les instances élues pour examiner les conditions dans lesquelles il est possible de réunir les camarades concernés pour poursuivre et organiser l’élaboration dans ce secteur.

La régionalisation se concrétise par la poursuite du basculement des chemins de fer vers les régions, par les propositions d’utilisation des fonds de la formation professionnelle régionalisée pour une « politique de l’emploi » adaptée au niveau des régions.

Tous les partis qui se présentent à ces élections sont candidats à participer à cette gouvernance régionale, forme « d’union sacrée » entre le gouvernement Sarkozy et les régions dirigées par les partis de gauche. Pour sa part, le POI qui combat pour préserver l’unité et l’indépendance de la classe ouvrière et de ses organisations, comme il combat pour la défense et la reconquête de la démocratie politique et l’unité de la République, fait le choix de ne pas présenter de listes aux élections régionales et d’appeler à combattre la régionalisation pour la défense des acquis collectifs de la classe ouvrière. (…)

communiqué

Impôts locaux à Brest : + 4,2%. Inacceptable!

Le conseil municipal de Brest vient de décider de « faire payer la crise » par la population en augmentant de 4,2% les impôts locaux : +3% pour la taxe d’habitation et +1,2% les bases d’imposition (la valeur locative, taux fixé par l’Etat). Au total donc, 4,2% d’augmentation ou peut-être plus si on ajoute l’augmentation plus importante prévue sur la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères).

Pourquoi? Parce que l’Etat se désengage et baisse ses dotations afin de « réduire » ses dettes! Le POI rappelle que ces dettes de l’Etat (des centaines de milliards versés aux banques et aux spéculateurs) ne sont pas celles de la population qui subit blocage des salaires, licenciements, suppressions de postes, augmentation des tarifs publics, …

La « réforme territoriale » du gouvernement provoque la colère des milliers d’élus parce que ceux-ci veulent défendre les intérêts de la population en refusant de faire supporter ce transfert sur la population. Pourtant, ce n’est pas la position de la majorité PS-PCF-Verts de Brest.

Cette contre-réforme aboutit entre autre à exonérer les patrons de la taxe professionnelle. Cette exonération se monte à 50 Millions d’Euros pour le Finistère; un manque à gagner que la ville de Brest décide de transférer sur le dos des contribuables de Brest.

Que fera la municipalité demain quand la question sera posée du retour en régie municipale des services publics de restauration, de gestion de l’eau, des transports ou de déchèterie? En régie directe pour les besoins de la population ou bien à nouveau « délégation de service public » au plus grand bénéfice des groupes privés comme Véolia?

Fatigués, pénalisés par les désagréments des travaux du TRAM (que pensent tous ceux – lycéens, étudiants, salariés, … – qui doivent attendre sous la pluie sans avoir d’abris bus), il faut maintenant subir ces augmentations d’impôts!

Le fossé se creuse de plus en plus entre la population et les élus de la ville.

Brest, le 6 février 2010