Communiqué du Comité de Brest

pour un parti ouvrier


Avec le mètre cube d’eau à 3€52 à Brest et une augmentation de plus de 25% depuis 2000, la situation des familles se dégrade considérablement. Qui a eu une augmentation de salaires de 25%?

Nous rappelons que les bénéfices de Véolia ont augmenté de 10,9% pour ce seul premier semestre 2007! Et aujourd’hui Véolia « incite » les usagers à souscrire à une assurance (8€/mois!) pour couvrir les éventuels dégats des eaux!

La gestion de l’eau a été confiée aux municipalités par une loi de 1790. Cela fait partie des fondements de la démocratie municipale, c’est-à-dire de la République. L’exigence de la re-municipalisation de l’eau vise à la fois à défendre les droits des citoyens à l’accès à l’eau à des prix correspondant à une gestion municipale, mais également les communes, base de la République.

Face aux transferts de compétences vers les communautés d’agglomération ou de communes, faces au désengagement de l’état par le biais de la décentralisation. Comment défendre les intérêts de la population face à la destruction de la démocratie communale ?

Une enquête nationale le prouve : en régie municipale, c’est environ de 20 à 30% moins cher. Alors, il faut exiger le retour immédiat au service public, exiger sans attendre la re-municipalisation de l’eau à Brest.

Oui mais voilà : la re-municipalisation est interdite par le traité de Maastricht (et futur traité de Lisbonne) article 87 du traité qui interdit tout aide de l’état susceptible de fausser la concurrence et repris intégralement dans le traité de Lisbonne sous un autre numéro.

Comment peut-on re-municipaliser les services de l’eau, des cantines scolaires, des transports, si on reste dans le cadre de l’UE et de ses traités?

C’est le combat engagé par le Comité pour un parti ouvrier indépendant (qui prépare la Convention nationale des 24 et 25 novembre à Paris) pour constituer une « liste ouvrière et socialiste » sur la ville de Brest. Non au nouveau « traité de Lisbonne », rupture avec l’Union européenne pour pouvoir défendre les communes et les départements, pour pouvoir re-municipaliser ce qui doit l’être!

Brest, le 12 novembre 2007